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L’établissement de la vérité

Dans son rapport final, l’Instance Equité et Réconciliation a limité à 66 le nombre de cas où il a été difficile pour elle d’établir la vérité, et dont elle a émis la recommandation de poursuivre et de compléter les investigations jusqu’à l’établissement définitive de la vérité.

Le CCDH a poursuivi les investigations dans ce sens et procédé à l’analyse des données fournies par les autorités à la veille de la publication du rapport de l’IER. Des données qu’elle a décidé de ne pas prendre en considération, convaincu de les avoir reçues tardivement.

Sur la base de ces éléments et de nouvelles données obtenues par la suite auprès des autorités publiques, la commission de suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’IER a procédé à l’examen et le classement de ces cas, comme suit :

Les cas de disparition pour des raisons politiques

Il s’agit de 49 cas dont une personne, encore en vie, a été contrainte de s’exiler politiquement en Algérie, puis dans l’ex-Yougoslavie.

Il s’agit de M.Abrouk Alami qui a disparu depuis 1964 et dont sa famille est resté sans nouvelles durant tout cette période.

Il y a également le cas de Mohamed Baâkili, né en 1931 qui a été victime d’une détention arbitraire suite aux événements de mars 1973. Il a été détenu pendant une année dans l’aéroport d’Anfa, avant d’être transféré à la prison civile de Casablanca. Après sa libération, il a souffert d’une maladie mentale suite à la torture qu’il a subie. En 1980, il a disparu à nouveau. Son sort restera méconnu jusqu’au 1983, où il est revenu chez lui dans un état de santé détérioré. Quatre mois après, il est a disparu à nouveau pour les mêmes raisons de santé.

Pour ce qui est des autres cas, et leur nombre est de 47, ce sont des personnes dont deux femmes et trois enfants, qui ont décédé lors de leur détentions des différents centres. Il s’agit de:

Les enfants :

- Moussaoui Batoule;

- Ezzhou Rkia;

- Tsellem Soulami

Les femmes :

-Khira Talebi ;

-Lhmadi Cheikh Ahmed Fatéma

Les hommes:

Ahmed Ould Sid Old Al Hadi ;

Mohamed Fadel Jed Ahloua Sayed;

Makhlouf Mohamed Salem Ould Laâbid ould Hama;

Babit Sidi Al Mahjoub;

Taleb Ben Mohamed Mouloud;

Miyara Mahjoub Ibrahim;

Mouloud Lahcen Sayeda;

Mohamed Salem Hamedi Abdellah;

Sidi Ahmed Ibrahim Lemouahed;

ElkadiEl Khalil Mhamed Moussaoui;

Alhfd Ould Hama Ould Mbarek;

Najem Ould Brahim Ould ahmed Salem;

Radi Mohamed Mbarek Ben Loulad ben Abdellah;

Ibrahim salem ould Ahmed wahmida;

Wahmane nafîi ben milid hma;

Mohamrd lamine ould sidi ould Laâbid ould hma;

Mohcine el amrani;

Jamil mohamed alhaj amrou;

Salem abdellatif;

El jaouhari hammou;

Ait naceur sidi mohamed;

Hbbaz boujamaa;

Oufkir ali ben dahhane;

Abdellah ould maassoud ould abdel kader;

Hassna ould bichri ould sidi;

Abdel salem hrafi;

Omar abdelouahed ben abdel kader;

Hammadi ould bichri sidi;

Mohamed salem ould ahmed al âabd ould yadhih ;

Oudadi ibrahim saleh;

Bennouna ahmed ben abderrahmane ;

Chamlal amrou;

El khalil ben didi;

Hassan ammar askna blaw;

Bounane lahbib;

Azzhou mohamed;

Mohamed el kouri moussaoui;

Saaidi mbarek;

Aba mohamed salem;

Chouiikh ould ali;

Mohamed oul ali;

Mhamed boufouss.

L’absence du motif politique dans certains cas de disparition

Il s’agit de neuf cas dont deux personnes ont péri suite à des noyades, à savoir Mustapha Amrani et Ahl Sayed Sayed Ahmed. Par ailleurs, suite aux éléments recueillis par la commission de suivi, il a été avéré l’absence de motif politique derrière la disparition de sept autres cas, à savoir :

Najmi el mokhtar;

Bouzraa ahmed;

Kajjari hassan;

Idrissi moulay hamid;

Mouloud boulh;

El fakir abdel aziz;

Dardach lahbib ben mahmoud.

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