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Le Président du CCDH reçoit le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés

Le président du Conseil Consultatif des Droits de l’Homme, Ahmed Herzenni a reçu le 10 septembre 2009, le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M.Antonio Guterres, suite à une visite effectuée dans la région. Une visite qui s’inscrit en droite ligne des objectifs de renforcement des relations de coopération entre le CCDH et le HCAR, comme l’a souligné M.Herzenni lors de cette réunion.

Dans ce cadre, le président du CCDH a mis en exergue les efforts entrepris par le Maroc en vue de respecter ses engagements internationaux, liés notamment à la ratification de la convention de Genève relative aux réfugiés le 7 novembre 1956 et le protocole 1967 relatif à la situation des réfugiés le 20 avril 1971. « Le Royaume se trouve aujourd’hui face à d’innombrables défis qu’il devra relever avec le soutien des partenaires marocains et étrangers » a indiqué celui qui préside aux destinées du CCDH. Dans la foulée, il a mis l’accent sur la nécessité de la maîtrise des données et des informations relatives aux réfugiés, en vue de disposer d’une vision claire sur leurs conditions et leurs besoins. D’où l’intérêt de la création d’une structure institutionnelle qui sera chargée de l’étude des demandes d’asile et de la détermination de la qualité de réfugié sur la base de critères précis. D’autres défis sont à relever, poursuit M.Herzenni, qui résident dans l’amélioration du cadre juridique et institutionnelle des réfugiés, et de l’adaptation de ce cadre aux normes internationales des droits de l’Homme.

Cette rencontre a été également une occasion pour le Président du CCDH, d’évoquer la situation préoccupante des citoyens marocains séquestrés dans les camps de Tindouf, mettant l’accent au passage sur la nécessité pour le pays d’accueil, en l’occurrence l’Algérie, d'assumer ses responsabilités à leur égard. « La poursuite de la séquestration de ces populations et leur instrumentalisation en tant que moyen de pression constituent une violation flagrante du droit humanitaire international », a-t-il affirmé, mettant l'accent sur les violations continues des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf.

Il a insisté, dans ce cadre, sur la nécessité de procéder au recensement des populations des camps et d'autoriser le HCR à mener cette opération selon les critères internationaux en vigueur, dans le but d'avoir une vision claire sur leurs besoins, selon des données et des informations exactes et précises. « On est devant un problème majeur, dans la mesure où on ignore leur nombre et si le pays d’accueil leur offre la protection nécessaire » a souligné le président du CCDH à ce propos, avant de préciser que « nous serions soulagés si le HCAR réussissais à convaincre le pays d’accueil de subvenir à leurs besoins ».

Pour sa part, M. Antonio Guterres a mis en exergue la qualité des relations entre le Maroc et le HCR, estimant que le CCDH joue un rôle essentiel dans le renforcement de la coopération entre le Royaume et l'Institution onusienne. Il n’a pas manqué de saluer par la même occasion les initiatives du CCDH visant à ouvrir le débat sur le droit d’asile, tout en mettant l’accent sur l’importance d’une législation adaptée aux engagements du Maroc, qui fixe les critères déterminant la qualité de réfugié et qui permet de disposer d’un outil garantissant la protection des réfugiés.

Concernant la question des citoyens marocains séquestrés à Tindouf, M.Guterres a exprimé sa conviction que « le recensement du nombre de réfugiés dans les camps ne peut porter atteinte au règlement politique, s’il a lieu».

La question de l’immigration clandestine et les problématiques qu’elle pose ont été également évoquées par le Haut Commissaire aux Nations Unies pour les réfugiés. Il a affirmé, à ce propos, que « l’important est d’encourager l’immigration légale en vue de barrer la route aux réseaux d’immigration clandestine », ajoutant que « le HCAR ne soutiendra jamais des mécanismes qui endossent la responsabilité de la protection des immigrés et des réfugiés aux seuls pays du sud » a-t-il dit.

Cet entretien s'est déroulé en présence de MM. Omar Hilale, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, et Mahjoub El Haiba, secrétaire général du CCDH, ainsi que de plusieurs membres du Conseil.

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