Septième jour du SIEL: hommage à Simon Lévy, le militant et l’intellectuel

Un hommage où, les intervenants, qui ne sont autres que ses amis et ses étudiants, étaient unanimes à louer les qualités humaines et l’esprit militant qui a caractérisé la personnalité du défunt, ainsi que son parcours et la rigueur scientifique dont il a fait preuve et qui lui ont permis de contribuer à la construction de l'identité marocaine juive, à travers le développement de différents projets qui défendent l'identité marocaine dans sont pluralisme et sa diversité, en particulier la création du Musée juif de Casablanca.

Cette rencontre, à laquelle a pris part le fils du défunt, Jean Levy, a été une occasion pour annoncer la création de “l'amicale Simon Levy pour la recherche et la préservation du patrimoine juif”. Une coalition dont la mission consistera à travailler sur la pensée et la littérature de Simon Levy et ce, en rassemblant ses écrits dans le domaine politique, et ses articles publiés sur certaines questions comme le Sahara marocain et la culture amazigh, outre ses articles sur l'histoire, la culture et le parlé des diverses composantes de la population juive au Maroc.
"L'amicale Simon Lévy" ambitionne également d’œuvrer pour la préservation des caractéristiques de l'identité juive marocaine, d’élaborer une vision marocaine, vue de l’intérieur sur le judaïsme marocain, d’encourager et d’assister les étudiants au sein des universités et des écoles pour la réalisation d’études et de recherches sur la culture et l'histoire des juifs marocains, etc.

D’un autre côté, le stand du CNDH a accueilli une rencontre sur "le handicap : vers une approche droits” durant laquelle les participants ont mis l’accent sur la nécessité de dépasser une approche basée sur la pitié et la compassion. Ils considèrent également que la question de l’handicap doit être prioritaire et traitée avec objectivité dans le sens où doter les personnes handicapées de leurs droits est une garantie majeure qui fait d’eux des personnes actives dans l’avenir capables de contribuer au développement du pays.

Lors de cette rencontre qui a été présidée par M. Abdelmajid Makni, président de la Commission régionale des droits de l’Homme de Fès-Meknès, les participants ont précisé que le développement des droits humains en Maroc à la lumière de la nouvelle constitution, qui met l’accent dans son préambule sur l’engagement du Maroc à " bannir et combattre toute discrimination à l'encontre de quiconque, en raison du sexe, de la couleur, des croyances, de la culture, de l'origine sociale ou régionale, de la langue, de l'handicap ou de quelque circonstance personnelle que ce soit », impose à l’Etat la nécessité d’intégrer cette catégorie dans le développement à travers des programmes intégrés et cohérents et faire en sorte que les personnes en situation de handicap jouissent pleinement de leur droit.

De son côté, Mme Soumaya Lamrani, membre du Conseil national de droits humains, a traité d’une part de la problématique de l'handicap et son impact psychique sur les personnes en situation de handicap, en raison de la stigmatisation et de la violence morale que leur fait subir la société. Elle a d'autre part jeté la lumière sur les souffrances qu’endure la famille en prenant en charge la personne en situation de handicap, face au coût élevé de la prise en charge et en l’absence d’une politique de sensibilisation dans ce domaine.
Cette rencontre a été couronnée par la présentation et la signature d'une série d'ouvrages dont ‘Zaman Cabila’ -temps du tribu- de Rahal Boubrik, professeur et chercheur en sociologie, et “la Perle et le colonel” de Bernard Adriano, président du Centre d'Études et initiatives de solidarité internationale.