Peine de mort : faire murir le débat au sein de la société
A l’issu des travaux du séminaire sur la peine de mort organisé à Rabat, le Conseil consultatif des droits de l’Homme et l’Association ‘Ensemble contre la peine de mort’ ont organisé une conférence de presse pour la présentation des actes de ce séminaire.
Le séminaire, organisé les 11 et 12 octobre 2009, avait pour objectif de préparer les conditions d’un débat public, scientifique, objectif et serein sur la question de la peine de mort au Maroc selon plusieurs approches : juridique, religieuse, sociologique et des ‘droits humains’.
La rencontre, première du genre, a connu la participation de membres du CCDH, de représentants des départements ministériels concernés, de parlementaires, de magistrats, d’avocats, d’académiciens, d’oulémas, d’ONG, des médias et d’une pléiade d’experts nationaux et internationaux en la matière.
Lors de cette conférence de presse, le Président du CCDH, a rappelé que le travail du CCDH concernant la question de la peine de mort, s’inscrit dans une approche globale de travail sur les recommandations de l’IER. En effet, l’abolition graduelle de la peine de mort et la ratification du deuxième protocole facultatif relatif au pacte des droits civils et politiques sont des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation sur laquelle le CCDH a travaillé en étudiant le projet de code pénal préparé par le gouvernement à la lumière des convention internationales de droits de l’Homme selon une nouvelle vision de la politique pénale. Dans ce sens, le CCDH a terminé l’étude du code pénal et est entrain de finaliser le travail sur le code de la procédure pénale. Ce travail sera soumis à la prochaine session plénière du CCDH.
Monsieur Herzenni, a rappelé que la Maroc étant un pays abolitionniste de facto, n’ayant pas exécuté depuis 1993 a besoin de faire murir le débat ouvert lors de ce séminaire sur la peine de mort afin d’aboutir à un consensus de la société sur cette question.