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M. Driss El Yazami préside à Genève l’Assemblée générale du réseau africain des Institutions nationales des droits de l’Homme

Le Président du Conseil national des droits de l’Homme, M. Driss El Yazami a présidé, le 17 mai 2011 au Palais des Nations à Genève, l’Assemblée générale du Réseau africain des Institutions nationales des droits de l’Homme, dont le Conseil assure la présidence depuis novembre 2009.

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Intervenant à l’ouverture de cette réunion, qui s’est tenue en marge de la 24ème session du Comité international de coordination des Institutions nationales des droits de l’Homme organisée du 17 au 19 mai 2011, M. El Yazami a souligné qu’au cours de l’année précédente, le Réseau a accompli son travail dans divers aspects ou domaines, notamment dans le cadre du renforcement de capacités des INDH membres où plusieurs ateliers régionaux et sous-régionaux de formation régionale et sous-régionale ont été organisés à l’intention des commissaires et membres du personnel des INDH membres du Réseau.

De même, a-t-il ajouté, des analyses et des évaluations des lacunes visant à identifier et à corriger les faiblesses au sein des INDH ont été menées pour trois institutions nationales notamment la CNDH du Côte d’Ivoire, de la Mauritanie et du Nigeria en vue de leur permettre de mieux se conformer aux Principes de Paris régissant des institutions nationales des droits de l’Homme.

Dans ce contexte, il a indiqué que certaines recommandations faites dans ces rapports n’ont pas tardé à porter leurs fruits puisque la loi fondatrice de la CNDH du Nigeria a été amendée, ce qui lui a conféré plus de pouvoir et d’indépendance.

Le Réseau a aussi rapproché les INDH des mécanismes régionaux des droits de l’homme à travers différents séminaires et ateliers au cours desquels les deux parties ont discuté de leur collaboration dans la promotion et la protection des droits de l’homme.

D’un autre côté, M. El Yazami a indiqué que le réseau fait face à plusieurs défis clés, dont le premier est lié au manque de financement qui empêche le secrétariat du Réseau de répondre de manière efficace aux besoins de ses membres et de mettre en œuvre ses programmes. Les INDH sont ainsi appelés à s’engager à fournir les moyens financiers nécessaires au bon fonctionnement du réseau et à chercher de nouvelles sources de financement.

L’autre défi auquel est confronté le réseau, selon M.El Yazami, est la consolidation de la paix et de la démocratie. Certes, le continent est plongé dans un processus irréversible vers la libéralisation politique qui conduit à la participation et à la primauté des droits de l’Homme, mais le chemin reste encore long, selon lui, et le rôle des institutions nationales des droits de l’homme doit donc permettre d’assurer que les gains obtenus dans ce domaine ne soient pas perdus. « Il est évident que lorsque ce processus vers la participation et le choix libre et démocratique n’aboutit pas, la sécurité et la paix sont en danger » a-t-il dit.

M. El Yazami a précisé, dans ce cadre, que la plupart des institutions nationales des droits de l’Homme en Afrique sont encore à l’étape naissante et se doivent de gagner la confiance de tous les acteurs et avoir une vigilance constante afin de pousser la sonnette d’alarme avant que des telles situations ne se produisent dans leurs pays respectifs.

En ce qui concerne l’importance de la coopération entre les institutions nationales et les autres acteurs, M. El Yazami a indiqué que le Réseau continuera à œuvrer pour le renforcement de la coopération avec les mécanismes régionaux des droits de l’homme déjà en cours. « Cette coopération mutuelle favorisera l’essor de la cause des droits de l’homme que nous cherchons tous à faire avancer » a-t-il souligné.

A l’issue de son intervention, M. El Yazami a indiqué que « La marche vers un continent caractérisé par les droits de l’homme et l’Etat de droit est longue et pleine d’embûches mais nous pourrons y arriver par l’adoption d’une approche constructive de partenariat et collaboration entre les acteurs intéressés ».

Lors de son assemblée Générale, le Réseau a examiné le rapport annuel sur les activités du réseau, le rapport sur la mise en œuvre du Plan d’action du secrétariat permanent du réseau, et le rapport sur l’audit financier du réseau. A l’ordre du jour également de cette réunion, l’élaboration du plan stratégique du réseau (2012-2014) ainsi que la préparation de la huitième Conférence des institutions nationales africaines des droits de l’Homme.

Dans ce cadre, les principaux axes du plan d’action (2012-2014) ont été présentés comme suit :

- Renforcement professionnel et financier du secrétariat du réseau

- Renforcement des capacités des INDH existantes et émergentes

- Renforcement des connaissances des INDH dans des thématiques de préoccupation de droits de l’Homme (entreprises et droits de l’Homme, prévention contre la torture, droits de l’enfant, de la femme et des personnes handicapées)

- Promouvoir la coopération entre les INDH et les mécanismes régionaux et internationaux des droits de l’Homme

- Élaborer une stratégie efficace de communication entre les composants du réseau.

Une série de recommandations et propositions ont été suggérées par les présidents et les membres d’Institutions nationales africaines des droits de l’homme qui visent particulièrement à encourager la création des institutions nationales des droits de l’homme dans d’autres pays et promouvoir le partage d’informations et de données entre les institutions nationales, notamment celles relatives aux activités du réseau.

Ces recommandations ont également porté sur l’encouragement des institutions membres à verser leurs contributions financières et à chercher d’autres sources de financement ainsi que le renforcement de la coopération du réseau avec l’Union africaine et la Banque africaine de développement.

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