Le personnel du CNDH participe à un atelier de sensibilisation sur le VIH/Sida
Le Conseil national des droits de l’Homme, a organisé, le jeudi 09 juin 2011 au siège du Conseil à Rabat, un atelier de sensibilisation au profit de son personnel sur le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA).Cet atelier de sensibilisation, qui s’inscrit dans le cadre du projet sur « l’appui à la protection et à la défense des droits des personnes vivants avec le VIH et des personnes affectées », a pour objectif de permettre au personnel du CNDH d’acquérir des connaissances générales de base sur le VIH/SIDA et ses liens avec la thématique des droits humains et les sensibiliser au rôle essentiel qui peut être tenu par le CNDH dans le cadre du renforcement de la lutte contre le Sida au Maroc.
Plusieurs thèmes étaient inscrits au programme de cette journée notamment la présentation de la situation épidémiologique du VIH/SIDA dans le monde, des orientations stratégiques internationales notamment celles en matière de droits Humains et VIH/SIDA, d’un aperçu sur la situation épidémiologique du VIH/SIDA au Maroc ainsi que la présentation de la riposte nationale et des programmes réalisés au Maroc par la société civile.
S’exprimant à cette occasion, le Président du Conseil M. Driss El Yazami a mis en exergue l’importance de cette session de formation qui permettra au personnel du Conseil d’être mieux informé sur les catégories les plus vulnérables au VIH et sur le taux de prévalence du virus, soulignant que la mission de protection de cette catégorie et de lutte contre la stigmatisation dont elle peut faire objet incombe au CNDH.
De son côté, le Dr Kamal Alami, Directeur du Programme ONUSIDA au Maroc, a indiqué que cette rencontre reflète l’engagement du Maroc dans la lutte contre le sida, soulignant que la stigmatisation des personnes infectées par le virus est une violation de leur droit à la dignité qui entrave les efforts pour combattre cette maladie.
Durant cet atelier de sensibilisation, les formateurs ont dressé un tableau des souffrances vécues par les personnes vivant avec le VIH, au regard notamment de la discrimination et de la stigmatisation dont ils font objet. A ce propos, ils ont indiqué que cette maladie dans laquelle interfère le moral avec le social, ne touche pas uniquement le corps, mais porte atteinte également à l’identité et la dignité du patient, ce qui le contraint à s’isoler socialement et partant, de ne pas bénéficier des programmes de prévention et des soins nécessaires.
Ils ont également souligné que la promotion des droits de l’homme dans le domaine permettra d’atteindre trois principaux objectifs, à savoir, de permettre aux individus et aux communautés de connaître toutes les données sur de SIDA et de réduire la vulnérabilité à l’infection et l’impact de la maladie sur les personnes infectées et affectées par ce virus.
Trois niveaux des droits des personnes atteintes du sida ont été ainsi identifiés, notamment le droit à la santé, qui ne se limite pas seulement au traitement, mais le droit de chaque individu à être protégé contre toute atteinte à sa santé, le droit de bénéficier de toutes les dispositions que nécessite le traitement et la prévention contre la maladie. Il y a également le droit à la confidentialité, qui part du principe que l’infection au VIH est un élément de la vie privée de l’individu qui doit être respecté, et enfin le droit de vivre sans stigmatisation aucune, qui se caractérise en un ensemble de comportements, d’attitudes et de pratiques inéquitables et injustes contre cette catégorie parce qu’on ignore les données exactes sur cette maladie.
Il est à rappeler que le Conseil National des droits de l’Homme et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) avaient signé, le lundi 6 décembre 2010 à Rabat, une lettre d’accord pour la réalisation d’un projet portant sur « l’Appui à la protection et à la défense des Droits des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et des personnes affectées.