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Journée mondiale du Réfugié : Le théâtre au service de la promotion des droits des au Maroc

Chacun a sa manière de célébrer la journée Mondiale du Réfugié. Le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme et le Haut commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) ont choisi de le faire conjointement, en organisant la présentation d’une pièce théâtrale sur la situation des réfugiés subsahariens au Maroc.

Ainsi, en marge de la journée mondiale du Réfugié célébrée le 20 juin 2010 sous le thème « retrouver un chez-soi »", la salle de réunion du CCDH a été improvisée scène de théâtre pour l’occasion. Un groupe de réfugiés subsahariens y a joué une pièce théâtrale dans laquelle il a levé le voile sur les difficultés qu’il rencontre et les désagréments qu’il subie au quotidien.

Une première scène met en avant les problèmes que les réfugiés peuvent rencontrer lors d’un contrôle d’identité alors que la seconde, attire l’attention sur les difficultés rencontrées lors de la recherche d’un logement et de la négociation avec un agent immobilier. Une troisième scène met en exergue le degré d’intégration, l’inventivité, la créativité et la ténacité de ces réfugiés, qui s’improvisent commerçants entrain de vendre les tomates et autres légumes.

Encadré dans la mise en scène et dans la construction des dialogues par leur professeur de darija, ces réfugiés témoignent de la complexité et de la précarité de leur situation, mais également de leur volonté et des efforts qu’ils déploient pour s’intégrer dans la société marocaine.

A l’ouverture de cette présentation, le président du CCDH a salué la qualité des relations qui lient le CCDH et le HCR. Certes, a-t-il dit, «nous sommes sensiblement en retard par rapport à ce que nous aurions souhaité voir se réaliser concernant la situation des réfugiés au Maroc, mais nous restons optimistes et les intentions sont bonnes à tous les niveaux », avant de préciser que ce retard « ne nous a pas empêché de travailler ».

Il a, dans ce cadre, cité la visite effectuée il y a quelques mois par le Haut Commissaire aux réfugiés, qui s’est soldée par un engagement plus clair sur la situation des séquestrés de Tindouf. « Le Haut Commissaire aux réfugiés a répondu à certaines revendications nationales et a eu le courage d’évoquer la question du recensement des Marocains séquestrés à Tindouf qui sont privés de leurs droits les plus élémentaires, de la liberté de déplacement et de la liberté d'expression » a souligné M.Herzenni avant de préciser que « le CCDH a organisé plusieurs activités communes avec le Bureau du HCR au Maroc, en particulier un colloque à Agadir et la pièce théâtrale présentée pour la deuxième fois consécutive».

De son côté, le Représentant du HCR au Maroc, M. Johannes Van Der Klaauw, a indiqué que «les réfugiés au Maroc sont protégés contre l'arrestation et l'expulsion grâce à la collaboration exemplaire des autorités marocaines, mais en revanche, ne peuvent bénéficier de tous leurs droits, tant que le statut de réfugié accordé par l’UNHCR n’est pas validé par le Maroc ». Avant d’ajouter que « l’UNHCR poursuit son dialogue aves les autorités marocaines avec pour objectif d’arriver prochainement à une décision consensuelle relative à l’octroi du statut de réfugié, ainsi qu’au développement d’un cadre juridique et institutionnel relatif à l’asile ».

M. Johannes Van Der Klaauw a par ailleurs mis en exergue les efforts des réfugiés pour construire une nouvelle vie dans leur pays d'asile. « Ces efforts peuvent prendre diverses formes, notamment l'apprentissage de la langue locale, le suivi d'une formation professionnelle, le montage d'un projet pour générer leurs propres revenus ou encore une contribution artistique qui participe à l'enrichissement de la culture de la société d'accueil ».

Ainsi, au Maroc où l’on compte quelques 800 réfugiés, plus d’une centaine d’entre eux ont pu bénéficier d’un financement pour créer leurs propres projets dans le secteur informel.

Il est rappeler, en dernier lieu, que le Maroc a ratifié la Convention internationale relative au statut des réfugiés le 7 novembre 1956 et le Protocole de 1967 relatif au statut des réfugiés le 20 avril 1971. Le Royaume est le premier pays arabe à avoir ratifié la convention de Genève et à avoir mis en place un dispositif y afférant, à savoir le Décret Royal du 29 Août 1957, fixant les modalités d’application de la Convention relative au statut des réfugiés.

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