Editorial
Le rapport du CCDH au titre de l’année 2009 sur la situation des droits de l’Homme au Maroc et le bilan des activités du Conseil, est au centre du numéro 20 du bulletin d’information du CCDH.
Outre le bilan des activités du CCDH dans les domaines de la protection et la promotion des droits de l’Homme, l’examen des plaintes et l’engagement dans la dynamique internationale des droits de l’Homme, le rapport annuel de l’année 2009 du Conseil a choisi un thème significatif d’une importance majeure. Il s’agit de la pratique conventionnelle nationale en tant que manifestation de l’engagement effectif du Maroc dans le système international des droits de l’homme.
L’intérêt apporté à ce thème par le Conseil s’est renforcé à travers le mémorandum qu’il a adopté lors de sa session ordinaire tenue en décembre dernier sur le renforcement de la pratique conventionnelle de notre pays en matière des droits de l’Homme. Lequel mémorandum vise à initier le Royaume du Maroc à ratifier et à adhérer aux conventions internationales des droits de l’Homme et à leurs protocoles facultatifs qui n’ont pas encore été ratifiés.
D’un autre côté, ce numéro s’arrête sur la nouvelle dynamique enclenchée par le CCDH et le ministère de l’Education nationale, en partenariat avec le Centre International de la justice transitionnelle, sur le lancement d’une réflexion visant à rechercher les meilleures opportunités visant à garantir l’interaction de l’école avec l’expérience de justice transitionnelle marocaine à travers notamment l’intégration de ses concepts dans le système éducatif.
Ce processus a été lancé lors d’une rencontre qui a réuni les cadres du ministère, du Conseil et d’experts internationaux sous le thème «l’école marocaine et l’expérience de la justice transitionnelle ». L’objectif étant d’approfondir la réflexion autour de ce thème en le mettant dans son contexte, qui n’est autre que la promotion de la citoyenneté et les droits de l’Homme au sein de l’école marocaine. Comme l’a souligné M.Zainabi, Chef du département Droits collectifs et affaires régionales au Conseil à l’ouverture de cette rencontre, « la justice transitionnelle a besoin de l’école pour élargir sa base, la rendre moins élitiste et transmettre les enseignements qui en sont tirés aux nouvelles générations. De même, « l’école a besoin de se baser sur les résultats de l’Instance Equité et Réconciliation afin de diversifier ses programmes et développer des curricula qui soutiennent l’analyse historique et la créativité littéraire concernant des thèmes relatives à la justice transitionnelle ».
Ce numéro jette également la lumière sur la recommandation relative à la traite des personnes qui a été adoptée par le Conseil lors de sa session ordinaire. Une recommandation qui s'inscrit en droite ligne de l’étude réalisée par le Conseil sur ce phénomène et que le Conseil a veillé à enrichir à travers un processus de concertations qui a concerné les acteurs gouvernementaux, institutionnels, politiques et de la société civile, et qui a permis de prendre en considération leurs propositions et leurs recommandations, en plus des résultats des expériences internationales en la matière.
Sur le plan régional, sans doute l’événement qui a le plus marqué l’année 2010 est l’ouverture du bureau administratif régional d’Al Hoceima, le septième bureau du genre après Laâyoune, Oujda, Agadir, Midelt, Ourzazate et Béni-Mellal. Ce nouveau bureau traduit la volonté du Conseil à consolider la régionalisation et la décentralisation et à renforcer son action au niveau local en vue de faciliter l’accès à ses services et de promouvoir la culture et les valeurs des droits de l’Homme et de la démocratie.
Concernant la dynamique de l’action du CCDH au niveau international, ce 20ème numéro de la news lettre se penche sur la visite de travail effectuée par M.Ahmed Herzenni, du 12 au 14 Décembre à Londres. Une visite durant laquelle il a participé à une table ronde consacrée aux efforts déployés par le Maroc dans le domaine de la protection et la promotion des droits de l’Homme et a eu des entretiens avec les responsables d’Amnesty International et du Ministère britannique des Affaires étrangères.
Bonne lecture
La rédaction