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Pour une plus grande mobilisation contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée

Quels rôles peuvent jouer les Institutions nationales des droits de l’Homme et les organisations de la société civile dans la région arabe dans la lutte contre le racisme et la xénophobie ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre les participants à l’atelier organisé les 21 et 22 décembre 2016 à Rabat par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme sur le thème ‘le rôle des INDH et autres mécanismes nationaux spécialisés dans la lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance’.

L’atelier auquel ont prix part des représentants de huit INDH arabes (Liban, Egypte, Mauritanie, Sultanat d’Oman, Tunisie, Bahreïn, Qatar, Maroc), du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme et des experts onusiens du Comité chargé des droits des travailleurs migrants et du Comité onusien sur l’élimination de la discrimination raciale, avait pour objectif de faire le point sur la pratique effective et les actions des INDH arabes (promotion, protection, avis…) en matière de lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associé.

Ainsi, et après avoir passé en revue la situation actuelle des différentes manifestations de discrimination dans la région arabe, les participants ont indiqué que la discrimination sur la base du sexe, de la race, de la situation sociale, de la religion etc., est pratiquée d’une manière implicite et explicite dans cette région à l’encontre de plusieurs catégories, précisant que le phénomène de la migration a contribué à l’aggravation des différentes formes de discrimination.

Les débats ayant marqué cette rencontre ont été sanctionnés par l’adoption d’une série de propositions et de recommandations sur les rôles susceptibles d’être joués par les INDH et les organisations de la société civile  dans la région arabe dans la lutte contre le racisme. Ces recommandations peuvent être résumées comme suit :

-La nécessité du traitement des plaintes des victimes de la discrimination et de l’accompagnement des victimes dans l’accès aux moyens de recours judiciaires ;

-La réalisation d’une étude sur la situation des migrant-e-s du point de vue de la discrimination et l’intolérance qui y est associée ;

-La promotion de l’éducation aux droits de l’Homme et l’intégration des principes et des concepts des droits de l’Homme dans les curricula en vue de changer les mentalités et de lutter contre la discrimination raciale ;

-Le renforcement des capacités des différentes parties prenantes en particulier les fonctionnaires chargées de l’application de la loi, le secteur privé, les médias et les départements gouvernementaux de la Santé et l’Education nationale ;

-Le monitoring des différentes manifestations de la discrimination et la soumission de rapports les concernant aux parties concernées en particulier le parlement, les départements gouvernementaux concernés et les mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’Homme pertinents ;

-L’examen du cadre législatif et institutionnel au niveau national en relevant les lacunes et en présentant des recommandations le concernant conformément aux conventions internationales et régionales des droits de l’Homme pertinentes, en particulier la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.

Il convient de rappeler que l’organisation des Nations unies a organisé en septembre 2001 à Durban (Afrique du Sud) la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui a été sanctionnée par l’adoption  de la Déclaration et le Programme d’action de Durban (DDPA).

Ce document précise que ‘le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée reposent sur des considérations de race, de couleur, d’ascendance ou d’origine nationale ou ethnique et que les victimes peuvent subir des formes multiples ou aggravées de discrimination fondées sur d’autres motifs connexes, dont une discrimination pour des raisons de sexe, de langue, de religion, d’opinions politiques ou autres, d’origine sociale, de fortune, de naissance ou de statut’.

La déclaration indique dans ce cadre que ‘la diversité culturelle constitue un atout inestimable pour le progrès et le bien-être de l’humanité dans son ensemble, et qu’elle devrait être appréciée, mise en pratique, véritablement acceptée et cultivée en tant que caractéristique permanente enrichissant nos sociétés’, et que ‘le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée (…) constituent des violations graves de tous les droits de l’homme et des obstacles à la pleine jouissance de ces droits ainsi qu’une négation d’une vérité évidente, à savoir que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits, font obstacle à des relations amicales et pacifiques entre les peuples et les nations’.