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Le droit à la santé : quand les femmes souffrent doublement des effets des maladies

Les visiteurs du stand du CNDH et de l’ONU Femmes au Salon du livre avaient rendez-vous, le samedi 15 février 2015, avec une nouvelle rencontre débat qui a abordé l’un des droits fondamentaux des femmes ‘le droit à la santé’.

Le débat qui s’est déroulé dans le cadre de l’axe ‘Paroles aux associations’ a été animé par Khadija Ouazzani, chargée des programmes de sensibilisation à l’organisation panafricaine de lutte contre le sida et Rachida Fadil, de l’association marocaine des sages femmes.

Le ton a été donné par Mme Ouazzani qui a levé le voile sur une réalité préoccupante. Les hommes et les femmes ne sont pas égaux devant les maladies sexuellement transmissibles, en particulier le sida. Selon Mme Ouazzani, les femmes sont victimes d’un sentiment d’infériorité et de vulnérabilité, sont stigmatisées et jugées par la société nonobstant la manière dont elles ont contracté le sida. Cette situation induit nécessairement une augmentation du nombre de femmes atteintes du sida en comparaison avec les hommes. En effet, appréhendant de plus en plus cette stigmatisation, les femmes s’abstiennent de passer le test du sida.

Elle a indiqué d’autre part que d’autres déterminants biologiques, socioculturels et économiques contribuent à approfondir cette situation de vulnérabilité des femmes, d’où la nécessité de renforcer la sensibilisation des filles afin qu’elles soient plus outillées sur le plan social et psychologique et puissent prendre des décisions averties concernant leur vie sexuelle et éviter ainsi le mariage précoce et les relations sexuelles précoces.

Un autre cri d’alarme a été lancé par Mme Fadil qui a considéré la hausse du taux de mortalité maternelle comme atteinte grave au droit à la vie, précisant que la santé sexuelle et reproductive est une partie intégrante du droit à la vie.

Tout en appelant à garantir une meilleure qualité de l’offre de soins de santé, elle a attiré l’attention sur un fait souvent occulté, à savoir que la santé reproductive ne se limite pas au suivi médical post-accouchement de la maman et de l’enfant, mais requiert de lutter contre certaines maladies inhérentes à la grossesse (infections, dysfonctionnement de l’appareil reproductif, les dysfonctionnements sexuel…) et dont les femmes subissent en silence les conséquences sur le plan social et psychologique sans aucune forme de soutien de la part de son environnement directe.

Et Rachida Fadil de conclure que la consolidation du droit à la santé requiert la synergie des efforts de toutes les parties prenantes, la mobilisation des ressources financières et humaines nécessaires, l’amélioration de l’offre en formation des cadres médicaux, le renforcement de la sensibilisation sur la santé sexuelle etc.