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Hommage posthume à Feu Odette du Puigaudeau, une bretonne amoureuse du désert

« Parler du désert, ne serait-ce pas, d'abord, se taire, comme lui, et lui rendre hommage non de nos vains bavardages mais de notre silence ? », Théodore Monod.

Un fervent hommage a été rendu par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et le Centre des études sahariennes (CES) à l’écrivaine et l’ethnologue française Odette du Puigaudeau à l’occasion du 27ème anniversaire de son décès. C’était lors d’une rencontre organisée le 19 juillet 2018 à Rabat à laquelle ont pris part des personnalités qui ont travaillé sur son importante œuvre ou qui l’ont connue et côtoyée de près après son installation à Rabat. Il s’agit de Brahim Boutaleb, historien, Mohamed Cheikh Biadillah, parlementaire et ancien président de la Chambre des conseillers, Hassan Kamil, anthropologue, et Rahal Boubrik, anthropologue.

Dessins et illustrations réalisés par Odette du Puigaudeau

Odette du Puigaudeau est née à Saint-Nazaire en Bretagne le 20 juillet 1894. Amoureuse du désert et artiste dans l’âme, elle a sillonné, à partir de 1933, à dos de dromadaire ou à pied les déserts marocain et mauritanien. Son périple l’a mené jusqu’à Rabat où elle a résidé depuis  1961 jusqu’à son décès le 19 juillet 1991. Elle a marqué de ses empreintes l’histoire de la recherche sur la culture sahraouie et légué une bibliographie exceptionnelle, riche de documents et d’illustrations saisissant l’originalité de la culture beydâne.Sa bibliographie exemplaire contient des récits de voyage, des travaux sur l’histoire de la culture beydâne, des articles, des témoignages et quelques romans inspirés de son expérience saharienne.

« Le but que j'ai poursuivi est de tracer le portait physique et moral des Maures, de décrire leurs mœurs et leurs coutumes considérées dans leur pureté, c'est à dire avant les modifications évolutives, de dresser un inventaire aussi complet que possible des objets nécessaires à leur existence - mobilier, outils, armes, harnachements, etc - avec leurs variantes régionales, en cherchant à dégager le style caractéristique de leur ornementation » a-t-elle écrit dans son ouvrage Arts et coutumes des Maures, préfacé par Brahim Boutaleb.

Brahim Boutaleb qui a qualifié le travail de cette « aventurière » de « précieux témoignage » au regard, a-t-il souligné, des « observations qu'elle a faites au cours de ses pérégrinations, les croquis qu'elle a établis des tentes, des qsours, des mosquées, des médersas, des outils, des techniques et des décors de la société sahraouie ».

Pour sa part, Cheikh Biadillah a réitéré le rôle joué par Odette du Puigaudeau dans la diffusion de la culture sahraouie en général et beydâne en particulier, et qui a réussi à travers ses travaux, a-t-il dit à ‘décrire l’homme dans sa plénitude’.

L’objectif aujourd’hui est de pérenniser l’œuvre d’Odette du Puigaudeau, comme l’a souligné Hassan Kamil. Une œuvre qui compte plus de 1000 documents, 4000 photos, 500 coupures de presse, 200 articles rédigés par elle, en plus de 11000 objets conservés dans des musées.

Intervenant à la clôture de cette rencontre, Driss El Yazami, président du CNDH  a mis en en exergue l’importance des archives dans la préservation de la mémoire collective, saluant au passage la création de l’institution ‘Archives du Maroc’, qui fut l’une des recommandations de l’Instance équité et réconciliation. Un travail qui requière, a-t-il souligné, la contribution des différentes institutions.

Il a rappelé dans ce cadre que le CNDH est la première institution à avoir remis à l’institution ‘Archives du Maroc’, l’archive de l’Instance indépendante d’arbitrage et de l’IER et qu’il s’apprête à lui remettre l’archive administrative du Conseil consultatif des droits de l’Homme.