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Faire vivre l’article 26 de la DUDH : Le droit à l’éducation et le respect de la pluralité linguistique

Article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) stipule que « Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite. L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (…)».

Dans le cadre de sa participation à la 24ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) qui se tient du 8 au 18 février 2018 à Casablanca, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a organisé une rencontre sur « le droit à l’éducation, le droit à la langue maternelle et le respect de la pluralité linguistique au Maroc » en vue de contribuer à la célébration du 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) et faire vivre son article 26.

A cet effet, le stand du CNDH a accueilli le 15 février 2018 la Commission nationale des droits de l’Homme d’Agadir (CRDH) pour débattre de cette thématique. Pour ce faire, elle a invité Ahmed Outzgui, vice-président du Centre Madinati pour la formation et l’information et membre du bureau exécutif du Centre Ibn Zohr pour la recherche et les études en communication et analyse du discours, Anir Bouyaakoubi, professeur universitaire à Ibn Zohr à Agadir et El Hamzaoui Tijani, Cadre à la CRDH d’Agadir.

Cette rencontre a été l’occasion de jeter la lumière sur la problématique de la langue dans le système d’enseignement marocain. Après avoir mis en exergue le rôle de la langue   d’enseignement dans l’efficacité de l’apprentissage chez les élèves, les intervenants ont indiqué que les décalages entre les langues maternelles et les langues d’enseignement génèrent un dysfonctionnement de la qualité de l’apprentissage, et une difficulté d’insertion professionnelle. Ils ont également souligné la nécessité de rationaliser la réalité scolaire et sociale en prenant en considération les diversités linguistiques. En d’autres termes, ils ont appelé à instaurer une ingénierie linguistique qui respecte la priorité de l’identité et de l’appartenance des individus et qui vise à former des citoyens avec une identité marocaine plurielle.

D’un autre côté, l’évolution de la situation des langues au Maroc a été approchée en détaillant son parcours depuis 1956, année de l’indépendance du Maroc. Dans ce sens, les intervenants ont expliqué comment, au cours de l’histoire, l’engagement de la société civile, notamment les luttes du mouvement amazigh ont contribué à faire évoluer le statut de la langue amazighe et l’ériger au rang de langue officielle consacrée par la Constitution de 2011. En en effet, la Constitution a instauré une politique de pluralisme linguistique : deux langues officielles (amazighe et arabe). Dans le même contexte, les intervenants ont appelé à ce que les lois organiques du Conseil national des langues et de la culture marocaine (CNLCM) et celles de mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, qui sont actuellement en attente de vote dans les circuits législatifs, respectent l’égalité, la parité, la pluralité linguistique et contribuent à consolider la démocratie et la non-discrimination fondée sur la langue.

Il est à noter que le CNDH, dans le cadre de sa participation au débat public, a publié un mémorandum sur le droit égal et équitable à l’éducation et à la formation. Ce document a mis en exergue les carences, les déséquilibres majeurs du système éducatif national dont notamment les inégalités d’accès à l’éducation, les retards de l’enseignement préscolaire, la persistance de l’analphabétisme et la faible rétention scolaire, les déficits chroniques de l’enseignement supérieur, le manque de qualité, une recherche scientifique balbutiante et une conception étroite de l’éducation.

 

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