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Chronique du SIEL : Les clubs des droits de l’Homme dans les établissements scolaires, la citoyenneté et la présentation du livre le ‘Chant de la rivière’ au cœur des activités du 7ème jour du SIEL

Les clubs des droits de l’Homme dans les établissements scolaires étaient au cœur d’une rencontre organisée par la commission régionale des droits de l’Homme de Fès- Meknès dans le cadre des activités du 7ème jour du Salon international de l’édition et livre.

Les clubs des droits de l’Homme dans les établissements scolaires étaient au cœur d’une rencontre organisée par la commission régionale des droits de l’Homme de Fès- Meknès dans le cadre des activités du 7ème jour du Salon international de l’édition et livre. Modérée par le président de la Commission, M. Abdelmajid Makni et animé par M. Said Nejai, chargé de la formation et des documentations au Forum de la citoyenneté, cette rencontre a été une occasion pour mettre la lumière sur le rôle de ces clubs qui visent à promouvoir et à sensibiliser aux valeurs de la citoyenneté et aux droits de l’Homme. Comme l’a définis M. Nejai, le club de la citoyenneté est un cadre éducatif où les élèves et les enseignants tentent de sortir des sentiers battus de l’enseignement vertical pour s’ouvrir sur d’autres formes d’apprentissage qui se basent sur le dialogue, la participation et l’initiative. Si le nombre de ces clubs des droits de l’Homme frôle les 500 clubs et plus de 26000 bénéficiaires, le succès ou l’échec de ces nouvelles expériences pédagogiques dépend de la conviction des enseignants et des responsables des établissements et de leur capacité à réunir leurs conditions de réussite. En plus de ces critères subjectifs, certaines contraintes et difficultés, notamment financières, matérielles et géographiques handicapent le développement de ces structures.

L’espace rencontre a abrité la présentation du livre ‘Song : le chant de la rivière’ de son auteur Driss Kadiri, un globe-trotter handicapé qui a défié le monde à bicyclette. Né handicapé avec des pieds bots, marginalisé et stigmatisé par la société, Driss Kadiri a décidé de dépasser cet obstacle physique et de neutraliser les préjugés d’une société qui est loin d’être compréhensive à l’égard des personnes en situation de handicap. Il a en effet pris la décision d’entreprendre un tour du monde en bicyclette. ‘C’était le meilleur moyen de vaincre mon handicap et une manière de m’exprimer au même titre que l’artiste peintre, le poète, le musicien ou le chorégraphe’ a-t-il dit. Dans son ouvrage, Driss Kadiri raconte son périple dans différents contrées du monde avec ses moments de bonheur et des déceptions.

Dans la rubrique ‘citoyenneté en débat’, une carte blanche a été donnée à Zhor Alaloui Mdaghir, défenseur invétérée des droits humains en général et droits des femmes en particulier, pour évoquer la question de la citoyenneté au Maroc. Un thème qui a été posée, selon elle, d’une manière intelligente, puisqu’on parle des chemins de la citoyenneté.

Comment arriver au stade de la citoyenneté ? un objectif que même les sociétés démocratiques n’ont pas encore atteint, dixit Zhor El Alaoui qui considère que la citoyenneté n’est pas uniquement une situation juridique où les individus ont des droits et des devoirs, mais c’est un ensemble de droits pris dans leur globalité, dont les droits civils, politiques, sociaux, économiques et culturels. Pour cette militante des droits des femmes, la constitution de 2011 est un acquis important qui a permis de couper avec un certain nombre de pratiques discriminatoires et injustes à l’égard du mouvement des droits de l’Homme en général et féministe en particulier. En liant la question des droits à celles des devoirs, elle estime que la citoyenneté a franchi un certain nombre de pas, mais pour qu’elle soit effective dans la réalité, cela requiert une mobilisation notamment des nouvelles générations qui doivent reprendre le flambeau. Un objectif qui nécessite une volonté forte et la synergie des efforts entre l’Etat et les autres intervenants dans la société.

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