Session de formation: « l’observation indépendante et neutre contribue à la moralisation de l’opération électorale », selon M. Driss El Yazami
Plus de 140 participants ont pris part à la session de formation sur l'observation des élections législatives du 25 novembre 2011, organisée par le CNDH, du 6 au 8 octobre 2011 à la municipalité de Harhoura, à Témara.« Cette observation intervient dans un contexte particulier, puisqu’aujourd’hui, de par la loi, le CNDH est chargé d’assurer le suivi de cette opération d’observation, d’accréditer l’ensemble des observateurs, nationaux et internationaux et de procéder aussi à leur formation. Elle est particulière également parce qu’elle intervient dans le cadre de la nouvelle constitution qui fait du parlement la première source de lois, et donc le parlement, qui va émerger des élections législatives anticipées est d’une importance capitale. C’est pour ça que la crédibilité du processus est importante », c’est en ces termes que M. Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme s’est adressé aux participants à la première session de formation sur les élections qui s’est déroulée le jeudi 6 octobre à la municipalité de Harhoura, à Témara.
Intervenant à l’ouverture de cette formation, M. El Yazami a précisé que cette session de formation ne concerne pas uniquement les formateurs du Conseil national des droits de l’Homme, mais également les formateurs du tissu associatif. « Il faut remarquer d’ailleurs que l’observation des élections législatives va se faire par plus d’acteurs associatifs qu’en 2007 » a-t-il dit.
M. Driss El Yazami, a par ailleurs, mis en exergue les principaux enseignements tirés des expériences précédentes d’observation des élections auxquelles avait participées le CNDH, à savoir notamment que l’observation indépendante et neutre contribue, dans une large mesure, à la moralisation de l’opération électorale et au développement d’un comportement électoral démocratique, ainsi qu’à l’amélioration de l’opération électorale à travers les recommandations juridiques et organisationnelles qu’elle émet.
De son côté, M. Mahjoub El Haiba, délégué interministériel aux droits de l’Homme a indiqué que la requête de la société civile a désormais un fondement juridique et constitutionnel, ce qui constitue un important acquis pour l’observation des élections.
Pour sa part, M. jeffrey England, du NDI (National democratic Institute) a mis en exergue l’engagement du Maroc visant à favoriser un cadre juridique pour une observation régulière. Il a souligné que suite à l’expérience de 2007 où il était présent dans 375 bureaux dans 12 régions du Royaume, le NDI participera à nouveau en tant qu’observateur aux élections de 2011 avec une quarantaine d’observateurs.
Après avoir mis en exergue les différents enjeux de l’observation des élections, Pour sa part, M. Kamal Lahbib, du tissu associatif d’observation des élections, a attiré l’attention sur la relation entre le financement et la mobilisation pour l’observation des élections. Ainsi, de 3200 observateurs en 2007, ce nombre s’est réduit comme une peau de chagrin pour atteindre 630 observateurs en 2009 et 300 observateurs lors du référendum de 2011.
Cette session, organisée en partenariat avec l’Institut démocratique national (NDI), inaugure un cycle de quatre sessions de formation qui seront organisées successivement les 15-16, 22-23 et 29-30 octobre 2011 et qui bénéficieront à plus de 640 personnes. Ces sessions de formation ont pour objectifs de permettre aux bénéficiaires de s’approprier les principes et les techniques d’observation indépendante et neutre des élections et de s’enquérir des expériences nationales et internationales dans ce domaine et du cadre législatif régissant les élections législatives au Royaume.