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Suicide de Amina Filali : une délégation du CNDH se rend à Larache

Suite au suicide de Amina Filali, mineure de 16 ans, une délégation de membres du CNDH s’est rendue, le lundi 19 mars 2012 à Larache, pour présenter ses condoléances à la famille de la défunte.

Suite au suicide de Mme Amina Filali, mineure de 16 ans, une délégation de membres du CNDH, composée de Mmes Rabéa Naciri, Myriem Khrouz, Saadia Waddah, Soumicha Riyaha, Jamila Soyouri, Soulma Taoud et Nawal Azmani, membre de la Commission régionale des droits de l’Homme de Tanger, s’est rendue, le lundi 19 mars 2012 à Larache, pour présenter ses condoléances à la famille de la défunte.

A cette occasion, le CNDH exprime sa profonde consternation quant à la subsistance au Maroc de lois qui continuent à dénier toute humanité aux femmes poussant ainsi nombreuses d’entre elles au désespoir.

Selon les faits rapportés par la presse et confirmés par différentes sources, Mme Amina Filali victime de viol, a été contrainte, suite à un arrangement familial et avec la bénédiction de la loi, à épouser son violeur .

Amina est morte car la loi en vigueur a pêché par deux fois : en autorisant la cessation de toute poursuite contre le violeur qui épouse sa victime (article 475 du code pénal) et en autorisant le juge à marier les mineurs sous certaines conditions (article 20 du code de la famille) .

Afin que la loi renforce la protection et la sécurité de milliers de femmes et jeunes filles qui vivent des situations de vulnérabilité économique et sociale, le CNDH appelle les autorités concernées :

- à accélérer la promulgation du code pénal révisé (en instance depuis plusieurs années) afin que cette disposition- et toutes les autres dispositions- contraires à la dignité humaine, à la Constitution, à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard de la femme ainsi qu’à la Convention sur les droits de l’enfant soient abrogées ;

- à se pencher également sur les dispositions du code de la famille qui donnent le droit au juge d’autoriser le mariage des mineurs eu égard au nombre important - et en constante augmentation- des mariages des filles mineures depuis l’entrée en vigueur de ce code ;

- à mettre en conformité toutes les législations nationales avec l’esprit et la lettre de la Constitution notamment en matière de parité, de lutte contre les discriminations et les violences à l’encontre des femmes dans l’espace privé et public ;

- à donner la priorité dans le processus de mise en œuvre de la constitution à l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discriminations et d’assoir cette entité sur des bases juridiques, institutionnelles et organisationnelles lui permettant de relever les défis à relever par le Maroc en matière d’égalité effective entre les hommes et les femmes dans tous les domaines.

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