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Trois questions à Hamid El Kam, directeur du CDIFDH

Quatre mois après le symposium national de lancement du processus d’élaboration du plan national en matière de droits de l’Homme et démocratie, vous en êtes où ?

Le lancement officiel du processus d’élaboration du PANDDH fin avril dernier marque le passage à une deuxième étape dans ce processus après sept mois de travail consacré au diagnostic organisationnel du CDIFDH. Cet événement qui a vu la participation -de haut niveau- du gouvernement, des institutions nationales, des syndicats et corps professionnel, des parlementaires, société civile, médias, organisations internationales, était aussi un signal fort de la volonté de l’Etat de s’engager dans un processus qui lui permettra de disposer d’une politique publique trans-gouvernementale relative à la démocratie et les droits de l’Homme dans notre pays.

Cet acte nous a permis d’engager un processus de concertation durant les trois derniers mois en deux étapes:

- Des réunions bilatérales d’information et d’échange avec les organismes et institutions (syndicats, corps professionnel, médias et institutions nationales) autour du PANDDH en terme d’output et mécanismes institutionnels de supervision de son élaboration ;

- Quatre réunions de concertations : à Marrakech, Agadir, Mekness et Tanger avec les acteurs locaux dans les régions, renforçant ainsi :

- La démarche participative privilégiée par le CCDH ;

- L’approche proximité et promotion de l’accès aux droits humains, ainsi qu’au renforcement de l’aspect territorial et local dans toute planification axée sur l’approche droits humains.

Les rencontres de concertation ont permis au CDIFDH de toucher environ 400 acteurs issus de différentes composantes de la société (syndicats, associations, médias, élus locaux et services externes de l’état) et couvrant la quasi-totalité du territoire marocain.

2- Quelles sont les grandes thématiques qui sont ressorties des rencontres de concertation ?

L’équipe du CDIFDH est entrain d’analyser les rapports d’ateliers des quatre rencontres dont on dispose actuellement, ce qui nous permettra un regroupement en grands axes et thématiques prioritaires mais aussi dégager un certain nombre de préoccupations des acteurs rencontrés, néanmoins les tendances générales concernent les aspects institutionnels, normatifs et procéduraux relatifs à l’ensemble des droits humains et à la démocratie.

3- Quelles sont les prochaines étapes du PANDDH ?

En plus des aspects de management, de programmation et d’interaction positive avec toutes autres initiatives citoyennes émergeantes - autoproclamées et/ou autogérées-, nous sommes prêt à interagir avec toute proposition, préoccupation faisable et réalisable en la matière.

Ceci étant, en se basant sur la pratique, les normes internationales et les termes de références qui président à notre engagement avec la communauté internationale -et en particulier avec l’union européenne-, il va de soi de rappeler que notre visée consiste, pas seulement à répondre au besoin de rédiger un cahier revendicatif englobant l’ensemble de souhaits, de vœux et attentes exprimées concernant la protection et la promotion des droits de l’homme, mais essentiellement en l’élaboration d’une politique nationale et sociétale en matière de démocratie et droits humains dans notre pays. Pratiquement parlant, il s’agit de :

- La mise en œuvre et achèvement des préconisations de performance du CDIFDH, inscrites dans le plan intérimaire de restructuration d’urgence élaboré par l’équipe du centre suite au diagnostic organisationnel ;

- L’achèvement du processus de concertations avec les différents acteurs concernés ;
- La mise en places d’entités opérationnelles qui seront en charge de pilotage politique et de gouvernance managériale du processus d’élaboration du PANDDH ;

- L’élaboration d’études préalables et/ou préjudiciables au dit plan national, à savoir :

- Le contexte historique et institutionnel du PANDDH ;

- L’état de lieux de programmes, projets et/ politiques sectorielles en la matière ;

- L’état de la pratique conventionnelle de l’Etat Marocain vis a vis de son engagement normatif et procédural en terme du droit international des droits de l’Homme ;

En dernière instance, notre inspiration est de permettre, à notre pays – à travers ce processus- de disposer d’un cadre normatif, axiologique et opérationnel qui lui assurera le passage assumé vers la mise en place effective de l’état de droit démocratique.

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