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Colloque international : le droit d’accès à l’éducation est un droit fondamental et une clef de l’exercice des autres droits

‘L’éducation est à la fois un droit fondamental en soi et une des clefs de l’exercice des autres droits inhérents à la personne humaine.  En tant que droit qui concourt à l’autonomisation de l’individu, l’éducation est le principal outil qui permette à des adultes et à des enfants économiquement et socialement marginalisés de sortir de la pauvreté et de se procurer le moyen de participer pleinement à la vie de leur communauté…’ (extrait de l’observation générale n°13 du Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies).

 

Le droit d’accès à l’éducation et la lutte contre l’abandon scolaire ont été au centre d’une rencontre organisée les 6 et 7 décembre 2014 par le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), et le Comité de soutien à la scolarisation des filles rurales (CSSF), et avec l’appui de l’ambassade de France au Maroc et de la Fondation Heinrich Böll.

Cette rencontre qui a réuni des expert(e)s nationaux et internationaux, des élus ainsi que des acteurs publics, privés et de la société civile, a permis de lancer un débat franc autour de la problématique de la scolarisation et des réformes de l’enseignement sur la base d’une approche participative basée sur les droits de l’Homme.

Ainsi, les participants ont mis l’accent sur l’importance du droit à l’éducation en tant que droit fondamental et une clef de l’exercice des autres droits. Un droit qui permet aux individus et aux sociétés de s’approprier la connaissance, le savoir et les sciences et de contribuer efficacement au développement global. L’exercice de ce droit permet aussi de s’imprégner des valeurs humanitaires internationales, de promouvoir la culture des droits de l’Homme, la paix, la tolérance, l’égalité et le respect du pluralisme et de la différence.

Intervenant à cette occasion, M. Driss EL Yazami, président du CNDH a insisté sur la nécessité de la participation de toutes les parties prenantes à la réforme de l’enseignement, y compris la société civile, les élèves, les étudiants, les parents d’élèves, les élus, et les collectivités locales.

Le CNDH a contribué à sa manière, et en se basant sur une approche ‘droits de l’Homme’,  à ce grand chantier qu’est la réforme de l’enseignement. Il a en effet publié un mémorandum intitulé ‘Pour un droit égal et équitable à l'éducation et à la formation’ dans lequel il considère que la refondation de l’école marocaine et la progression sur la voie de la protection et le respect des droits humains, sont les deux faces d’un même projet de société. Un projet qui fait de la réforme du système éducatif le levier majeur pour transformer la société en vue de la rendre plus juste, plus solidaire et plus développée’.

Le mémorandum du CNDH a par ailleurs mis en exergue les carences et les déséquilibres majeurs du système éducatif national dont notamment les inégalités d’accès à l’éducation, les retards de l’enseignement préscolaire, la persistance de l’analphabétisme et la faible rétention scolaire, les déficits chroniques de l’enseignement supérieur, le manque de qualité, une recherche scientifique balbutiante et une conception étroite de l’éducation. Pour mettre un terme à ces dysfonctionnements, le CNDH propose des pistes de la réforme éducative notamment à travers la mise en œuvre du droit à l’accès équitable à une éducation de qualité initiale et continue, l’institutionnalisation et de l’approche droits comme condition de validation, de diffusion et de mise en œuvre de projets et programmes liés à l’éducation, la liberté et l’équité dans l’accès au savoir, l’acceptation et la gestion de la diversité sexuelle, géographique linguistique ethnique et religieuse, et la promotion de l’esprit critique et de la liberté de pensée en tant que principaux piliers des apprentissage

Il convient de rappeler que l’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme établit un lien étroit entre le droit à l’éducation et les droits de l’Homme et insiste sur la qualité du projet éducatif qui doit viser ‘le plein épanouissement de la personnalité humaine et le renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales’. L’éducation doit également ‘favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux…’ La déclaration consacre également le droit à l’éducation pour tous, tout comme la Constitution de 2011 qui souligne clairement la responsabilité de l’Etat, des Etablissements publics et des collectivités territoriales dans la consécration de ce droit. Ces derniers doivent assurer et veiller au droit d’accès des citoyennes et des citoyens à une éducation moderne, accessible et de qualité.